Très jolie histoire familiale.
Cela débute par la disparition du père. Dans la quête pour le retrouver, chaque protagoniste va nous raconter son histoire personnelle avec, pour fil rouge, un classique de la littérature.
Des secrets de famille sont distillés avec parcimonie, comme des pièces de puzzle pour comprendre toute l'histoire.
Les personnages, découverts à chaque chapitre, sont plutôt attachants, et contribue au dénouement (heureux) de cette intrigue !
Belle découverte !

Vous allez me dire : encore un récit sur la Grande Guerre. Oui mais quel récit !!
3 personnages en huis clos : ce soldat mutilé, sa femme dévouée et une bonne. Une servante comme une autre, invisible et jeunette mais qui cache bien son jeu !
Chaque personnage s'exprime différemment avec une mise en page propre à chacun. Pas de dialogue, pas de chapitre. Tout est fluide même si c'est déroutant.
Comme un puzzle, les pièces se mettent en place au fur et à mesure pour une chute....étonnante !
Belle découverte !!

La tension est moins palpable que dans son 1er roman mais l'intrigue est bien construite. Les personnages mériteraient d'être plus creusés mais c'est cette économie qui me plaît chez l'auteure.
1 chapitre = 1 personnage. La mécanique est efficace et permet d'aborder l'enquête de plusieurs points de vue.
Au fil des pages, on s'apercçoit que l'âme humaine est plus complexe qu'on ne pourrait le croire...

Récit très dur (parce que réaliste et qui transpire le vécu) d'une jeune fille anorexique. Comment et pourquoi en est-elle arrivé là ? Que se passe-t-il dans sa tête ? Comment l'aider et comment s'en sortir ? La seule (et la dernière) réponse : l'internement....
Le pire pour aller vers le meilleur ? Rien n'est moins sûr....

Ce roman confirme mon admiration pour l'écriture poétique de Sophie de Baere.
L'histoire tourne autour d'un secret de famille qui va pourrir 3 générations.
On y parle beaucoup d'amour (parental, absolu, impossible). Le sujet tabou abordé nous fait nous interroger : qu'aurais-je fait à la place d'Alice ? Comment aurais-je réagi si j'y avais été moi-même confronté ?